Au sein du premier livre de Samuel, le triptyque des chapitres 24 à 26 est un joyau de l’art narratif. Sophie Ramond s’est attachée à la manière dont le chapitre 25 conduit l’intrigue et le lecteur de 1 Samuel 24 à 1 Samuel 26 – d’une rencontre fortuite au cours de laquelle David est tenté de s’emparer de la royauté par la force à une rencontre délibérée au cours de laquelle il donne une leçon de non-violence à Saül. Il apparaît que l’intervention d’Abigayil est ce qui convertit David à la non-violence active.

À première vue anecdotiques, les textes analysés ici ont en fait une portée théologique. Leur analyse littéraire et narrative montre que leur pertinence est de lier en une seule intrigue deux niveaux qu’on ne peut coordonner spéculativement : celui du dessein divin et celui de la contingence des libertés humaines.

Sophie Ramond est religieuse de l’Assomption, maitre en philosophie et docteur en théologie. Elle est maître de conférences à l’Institut catholique de Paris.

Jean-Pierre Sonnet a donné une longue postface à ce texte dont il dit qu’il lui a « donné à penser ».