Le phénomène évangélique
Analyses d’un milieu compétitif Relié – Décembre 2012
Jörg Stolz – Olivier Favre – Caroline Gachet – Emmanuelle Buchard
Éditeur : Labor et Fides
Collection : Religions et modernités
344 pages (ou cartes) | 530 g | 14,8 x 22,5 x 2,8 cm
24,00 €
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EAN / Référence : 9782830914689
Comment expliquer la croissance des mouvements évangéliques en Occident alors que le christianisme traditionnel est en constante perte de vitesse ? À partir du contexte suisse, où les évangéliques ont triplé en trente ans pour représenter désormais 2 à 3 % de la population, quatre chercheurs ont mené l’enquête afin de répondre à cette énigme. Sur la base de plus de mille questionnaires et de près d’une centaine d’entretiens qualitatifs, trois grandes orientations sont identifiées au sein du milieu évangélique : les conservateurs, les classiques et les charismatiques. Partageant de mêmes conceptions sur l’inspiration divine de la Bible, la conversion individuelle, la centralité de Jésus-Christ et l’évangélisation, ces courants se différencient principalement quant à leur rapport à la société – ouverture ou retrait – et à leur degré d’adhésion à la ferveur « charismatique ». Tout indique que le succès actuel des évangéliques repose avant tout sur la capacité à maintenir une identité forte en se protégeant des influences de nos sociétés contemporaines tout en proposant différents biens concurrentiels (spirituels, relationnels, vacances, loisirs, etc.) avec d’autres offres séculières. Contrairement à d’autres Églises protestantes et catholiques, l’évangélisme apparaît dès lors comme un « milieu socioreligieux » particulièrement compétitif lui permettant de résister et de se reproduire dans nos contextes sécularisés.
Jörg Stolz, professeur de sociologie des religions, Olivier Favre, docteur en sciences sociales et pasteur d’une Église évangélique, Caroline Gachet, doctorante FNS et Emmanuelle Buchard, assistante diplômée, sont chercheurs à l’Observatoire des religions en Suisse (ORS), à l’Université de Lausanne.