Simple marin dès l’âge de onze ans, puis engagé de force sur un navire de guerre à dix-neuf ans, John Newton fit l’expérience du feu de l’action contre les bâtiments de guerre ennemis. Il connut le fouet cruel imposé par la discipline de la marine aux déserteurs, la vie dépravée et irréligieuse d’un libre-penseur et la souffrance qui lui inspira son amour pour une jeune fille qu’il ne pouvait espérer atteindre.

Après avoir rejeté Dieu et la décence, Newton fit commerce des esclaves, ne différant guère à l’âge de vingt-trois ans d’un animal sauvage.

Une violente tempête sur l’Atlantique lui fit plier le genou et implorer le pardon de Dieu. Il fit l’expérience d’une vie transformée et d’une foi grandissante. Suivirent quelques années de commandement sur un navire négrier, puis de service dans l’administration des douanes, à une époque où florissait la contrebande, avant que Newton se consacre au ministère.

Ce serviteur d’esclaves finit par occuper la chaire de la paroisse la plus influente de Londres, comptant au nombre de ses amis un homme politique, un poète de renom, un auteur dramatique, dont chacun devait devenir célèbre dans l’histoire de la nation.

Auteur de cantiques célèbres, Newton laisse aussi des lettres qui ont été source d’inspiration pour des multitudes depuis sa mort.