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Entretien avec Jacques Buchhold – Des femmes pasteurs ? Ministère pastoral et ordre créationnel

Virginie Lutete
  • Virginie Lutete
  • 16 Novembre 2023
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1. Pouvez-vous vous présenter ?

Mon nom est Jacques Buchhold, j’ai été professeur de Nouveau Testament et de grec à la Faculté libre de théologie évangélique (FLTE) de Vaux-sur-Seine dont j’ai aussi été le doyen. J’ai dirigé avec Sylvain Romerowski la traduction de la Bible du Semeur avant d’être professeur.

2. Pourquoi un livre sur la question du pastorat féminin ?

Ce livre est le résultat d’une série de conférences qu’on m’a demandé de faire sur ce sujet à l’Église de l’Assemblée de Dieu de Strasbourg. Comme j’ai dû travailler sur ce sujet, je me suis dit que c’était l’occasion de l’approfondir dans un livre. En fait, cela fait bien des années que je faisais régulièrement, avant d’être à la retraite, un séminaire à la FLTE sur la question des ministères féminins. J’ai vu deux choses. Premièrement, une diversité d’opinions dans les milieux protestants et protestants évangéliques, ce qui m’a amené à bien préciser mon point de vue. Et j’ai aussi, dans le séminaire, aidé les étudiants à s’écouter les uns les autres et à bien faire attention au point de vue des autres. Deuxièmement, j’ai aussi vu la souffrance de certaines jeunes femmes qui parlaient de leur envie de servir le Seigneur dans leur Église et de leur impossibilité de le faire en étant pasteur ou en prenant la parole et cela m’a fait beaucoup réfléchir. Cinquante pour cent des personnes, au minimum, de nos Églises évangéliques sont des femmes et pendant bien des années elles n’ont pas eu la parole alors qu’elles ont bien des choses à apporter. Je me suis donc dit qu’il fallait voir ce que l’Écriture disait de cela.

3. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le ministère pastoral ?

C’est une question importante mais une réponse difficile à donner. Il y a ce que dit le Nouveau Testament du ministre pastoral et ce que nos Églises en disent. Dans mon livre, je définis le ministère pastoral comme la possibilité de prendre des responsabilités dans une Église. Cette prise de responsabilités implique pour moi la prédication ainsi que les études bibliques et tout ce qui tourne autour de la prédication de la parole, et cela dans le cadre de responsabilités officielles prises dans l’Église. En fonction de nos Églises les pratiques sont très diverses. Certaines Églises ont des pratiques de pasteur unique et dans d’autres, il y a une vraie collégialité et le pasteur est impliqué dans un collège où chacun a des responsabilités pastorales. Dans nos Églises en France, le pasteur c’est le responsable de l’Église qui est payé par l’Église. Et quand j’aborde la question du ministère pastoral féminin, je me demande si, à la lumière de l’Écriture, une femme peut exercer un ministère officiel de prédication dans l’Église tout en étant salariée de cette Église.

4. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’ordre créationnel ?

L’ordre créationnel est une formule qui recouvre tout un enseignement que les théologiens au fil de l’histoire de l’Église ont cherché à clarifier tout au long des siècles. Dans l’Écriture, cela renvoie au fait que Dieu n’a pas créé un univers sans ordre. Au commencement, Dieu a mis de l’ordre en créant un environnement, la lumière et les ténèbres, les eaux d’en haut et les eaux d’en bas, la terre ferme et les animaux et enfin l’homme. Et tout cela est très organisé, la création de Dieu n’est pas une création anarchique, mais c’est une création ordonnée. Alors l’ordre créationnel dans le contexte du ministère féminin, c’est l’ordre qui régit les relations entre l’homme et la femme. C’est l’ordre qu’on retrouve dans le couple et l’Écriture nous encourage à mettre cet ordre dans toutes nos relations entre les hommes et les femmes.

L’apôtre Paul en parle très clairement dans 1 Corinthiens 11 et 14, et en 1 Timothée 2. À chaque fois que l’apôtre Paul parle des relations entre les hommes et les femmes dans le mariage, il souligne que ces relations en société, dans l’Église et dans le couple sont des relations ordonnées. Paul utilise des mots pour définir cet ordre : kephalè (tête, chef), en grec, soumission, etc. qu’il nous faut bien définir. Et c’est ce que j’essaie de faire dans le livre.

5. Pouvez-vous rapidement nous expliquer les trois positions évoquées dans votre livre : l’égalitarisme, le complémentarisme, le partenariat ordonné, et ce qui les distingue ?

Dans le livre j’essaie de montrer les arguments en faveur des uns et des autres et la pertinence de ces trois positions.

L’égalitarisme est une position assez moderne qui considère que l’homme et la femme ont les mêmes rôles à remplir. C’est une position qui est très occidentale et une très grande majorité des personnes dans le monde n’envisage pas du tout les relations entre les hommes et les femmes de cette manière. J’en parle dans le livre, car c’est le monde dans lequel nous vivons, monde où les hommes et les femmes sont interchangeables en dehors des questions sexuelles. Il y a une différence entre l’homme et la femme, mais ils sont égaux dans leur différence.

Le complémentarisme est la position traditionnelle de l’Église, il suffit de lire les Pères de l’Église et les Réformateurs pour s’en rendre compte. Le complémentarisme dit qu’il y a une forte différence entre l’homme et la femme et que cette différence ne s’exprime pas que dans leur relation mais aussi dans les fonctions qu’ils ont à remplir dans la société et dans l’Église. Par rapport au ministère féminin, le complémentarisme va dire qu’une femme ne peut pas être pasteur parce que ce n’est pas conforme à ce que Dieu a voulu lors de la création et il s’appuie sur certains textes de Paul pour dire cela. Le complémentarisme ne souligne donc pas seulement des différences qui existent entre l’homme et la femme dans leur relation, mais souligne la nécessité de distinguer les fonctions entre l’homme et la femme.

La position que je propose est le partenariat ordonné qui, à la différence de l’égalitarisme, va davantage insister sur l’ordre créationnel. Il va dire que Paul utilise des terminologies qui soulignent qu’entre les hommes et les femmes dans l’Église, au sein de leur relation, il faut tenir compte de l’ordre créationnel. Mais le partenariat ordonné est un partenariat, c’est-à-dire qu’il soutient que la différence entre l’homme et la femme n’est pas une différence fonctionnelle. C’est au sein des mêmes fonctions que l’ordre entre l’homme et la femme, qui est un ordre qui concerne leur relation, doit s’exprimer. Ce n’est pas par des différences de fonctions que va se manifester l’ordre créationnel. Si je devais donner un exemple de cela, c’est celui que Paul donne lui-même des relations entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Entre les deux il y a un ordre. Le Père n’est pas le Fils et le Fils n’est pas le Père. Le Père est premier et le Fils est éternellement engendré. Et l’Esprit est éternellement spiré, c’est-à-dire soufflé par le Père et le Fils. Il y a donc un ordre qui concerne leur relation. Ce qui distingue le Père du Fils c’est leur relation. Il y a donc un ordre, ce n’est pas de l’égalitarisme, mais on n’est pas dans un ordre qui s’exprime au travers de fonctions. Tout ce que le Père fait, il le donne à faire au Fils et tout ce que le Fils fait, il le fait parce qu’il voit le Père le faire. Ce n’est pas par les fonctions qu’on distingue le Père du Fils mais par leur relation. C’est exactement ce que veut dire le partenariat ordonné. La Trinité est comme régie par le partenariat ordonné.

6. Qu’est-ce qui change dans les relations entre les hommes et les femmes dans les textes de Paul par rapport aux relations entre les hommes et les femmes dans le monde gréco-romain du ier siècle ?

C’est ici la question culturelle. La question qui se pose est comment Paul conçoit l’incarnation de l’ordre créationnel au sein de la culture de son temps ? Alors, que ça soit dans 1 Corinthiens 11 et 14 ou 1 Timothée 2 où Paul parle de la relation entre l’homme et la femme au sein de l’Église, Paul parle avant tout des relations entre l’homme et la femme dans le monde païen. Le monde païen est un monde hiérarchisé et hyper complémentariste, c’est-à-dire que l’homme est le chef de la famille, c’est le pater familias. L’homme a toute autorité sur sa famille. C’est un monde monogame où la femme dépend toujours d’un homme. Avant son mariage elle dépend de son père, après le mariage elle dépend de son mari. Sous l’autorité de ce pater familias, il y a aussi les enfants et les esclaves présents dans la maisonnée. Ces choses-là se manifestaient au travers des vêtements. L’homme s’habille d’une certaine manière et la femme s’habille d’une autre manière et ne sortait jamais la tête découverte. C’était l’expression de soumission à son mari et la femme dans le monde romain ne s’adresse pas en public. C’est intéressant de voir que l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 11 donne pleine liberté aux femmes de prier et de prophétiser, c’est-à-dire de parler en public. J’entends par prophétiser le fait d’exhorter ceux qui sont présents au sein de l’Église. Il s’agit de communauté de cinquante à soixante personnes, dont des hommes, et Paul autorise la femme à exhorter aussi les hommes de la communauté. Il ne dit pas que cette autorisation ne concerne que les femmes libres, mais aussi les esclaves. Imaginez une esclave, déjà un esclave ne le faisait pas, mais une esclave parler en public devant des hommes autres que son maître. C’est impensable ! Il y a donc là une liberté et c’est pourquoi Paul dit que la femme doit avoir une forme d’autorité sur sa tête. C’est-à-dire que toutes les femmes devaient se présenter dans le lieu privé de la maison romaine où avaient lieu les cultes comme si elles étaient en public et cela, en se présentant avec la tête couverte. Ce qui leur donnait l’autorité de parler librement, ce qui ne se faisait pas à l’époque. C’est extrêmement étonnant. Pour notre sujet ça veut donc dire qu’une femme a le droit de prophétiser, d’exhorter le reste de la communauté librement, sans que cela ne pose de problème aux yeux de l’apôtre Paul. Cela est révolutionnaire.

7. Est-ce que l’égalité entre les hommes et les femmes implique qu’ils remplissent nécessairement les mêmes fonctions ?

C’est ce que je viens de dire pour 1 Corinthiens 11 au sujet de la prophétie, que je comprends comme le fait d’appliquer la vérité biblique aux gens qui écoutent : pour la prophétie il y a pleine égalité. Homme et femme ont le droit de prophétiser de la même manière. Alors il y a deux textes qui sont toujours invoqués et à raison par les complémentaristes pour montrer qu’il y a des limites. Ils ont tout à fait raison d’invoquer ces deux textes, mais est-ce qu’ils les interprètent de la bonne manière ? Il y a tout d’abord 1 Corinthiens 14 qui dit que tous ont le droit de prophétiser mais que quand il faut examiner et évaluer les prophéties, là les femmes n’ont pas la parole, dit Paul. On a aussi Éphésiens 2 qui dit que la femme n’a pas le droit d’enseigner en prenant autorité sur les hommes. Il est clair que Paul met des limites à l’exercice de l’égalité de l’autorité à la liberté qu’ont les femmes au sein de l’Église à son époque. Il faut bien voir un point qui est souvent négligé : il s’agit d’abord d’expliquer les textes et de les comprendre dans leur contexte, puis il s’agit de les appliquer à notre temps. Comment va-t-on appliquer ces textes à notre temps ? Quel est l’enjeu que Paul veut sauvegarder ? C’est l’enjeu de l’ordre créationnel. Il y a une relation entre les hommes et les femmes qu’il faut respecter. Je fais très court ici, mais j’y réponds davantage dans le livre. Je pense que l’apôtre Paul met des limites parce que transgresser les limites à son époque voulait dire que l’ordre créationnel n’était pas respecté. Une femme, à son époque, devant les hommes évaluant la prophétie des hommes, c’était inacceptable et Paul le dit : ce n’est pas convenable. L’apôtre Paul établit une interdiction à cause des convenances qui, en son temps, balise bien ce qu’est l’ordre créationnel, il en est de même pour l’enseignement. Car en son temps, enseigner c’était prendre autorité sur l’homme puisque les femmes ne prenaient même pas la parole en public. Enseigner ce n’est pas appliquer la parole de Dieu mais c’est dire : « voilà ce qu’est la vérité ». C’est toute l’autorité qui est en jeu et, en son temps, il fallait qu’il balise pour dire qu’il y a une relation entre les hommes et les femmes qui doit être maintenue.

Maintenant, comment appliquer cela à notre temps ? Qu’est-ce qui est convenable aujourd’hui ? C’est juste le contraire. Aujourd’hui il y a des femmes médecins, juges, ministres, soldats, etc. Ce qui n’était pas le cas à l’époque. Mon point de vue est le suivant : si je veux bien appliquer ces textes aujourd’hui, il faut que je fasse ce qui est convenable ; et ce qui est scandaleux aujourd’hui, c’est de dire qu’une femme ne peut pas enseigner, qu’une femme ne peut pas prophétiser alors qu’elles font tout le reste qu’elles n’avaient pas le droit de faire à l’époque de Paul. Et c’est bien et tout le monde est d’accord là-dessus : une femme travaille et nourrit sa famille comme un homme. Ce qui est convenable aujourd’hui, c’est qu’une femme puisse enseigner dans l’Église mais dans un état d’esprit qui est de ne pas prendre autorité sur l’homme, c’est-à-dire sans vouloir tout régenter, sans vouloir être le chef sur l’homme. C’est l’état d’esprit qui compte. C’est le partenariat ordonné qui compte et ce n’est pas la fonction elle-même. Les fonctions auxquelles pouvaient participer les femmes ont évolué au fil du temps. Je développe davantage tout cela dans le livre.

8. Quel effet la notion du « déjà » et du « pas encore » a-t-elle sur notre lecture des textes de Paul sur la question du pastorat féminin ?

C’est ce que j’appelle la détermination historique de la vérité. La Bible est la Parole de Dieu, tout ce qu’elle dit est vrai, mais la question est de savoir comment, par l’action de Dieu au sein de l’histoire, ces vérités bibliques ont été, dans l’histoire, mieux comprises et comment un jour elles seront pleinement comprises dans le « pas encore ultime ». Je donne quelques exemples dans le livre, notamment l’exemple de l’esclavage. Il me semble clair que l’apôtre Paul n’était pour l’institution de l’esclavage. Il le dit dans Éphésiens 5 lorsqu’il parle aux hommes et aux femmes de l’Église qu’il leur dit qu’ils sont maris et femmes, mais à l’époque, un esclave n’avait pas le droit de se marier et en fait la femme avec qui il vivait et avait des relations sexuelles n’était pas sa femme, mais elle appartenait à son maître. Et l’on voit pourtant l’apôtre Paul dire à des esclaves dans l’Église « tu es mari » et « tu es femme/épouse ». Et il dit aux enfants « obéissez à vos parents » et aux « parents n’exaspérez pas vos enfants ». Or les enfants des esclaves appartenaient au maître qui pouvait les vendre au marché. On voit l’apôtre Paul traiter les esclaves de la même manière que les citoyens libres, ce qui montre que fondamentalement il n’est pas pour l’institution de l’esclavage, mais il vit dans un monde esclavagiste. Nous sommes heureux aujourd’hui que l’esclavage ait disparu et il se fait même que certains chrétiens aient animé des mouvements d’abolition de l’esclavage. Et nous ne pensons pas qu’il faille restaurer l’esclavage pour être fidèle à l’Écriture. Donc on voit que la vérité a pris du temps avant de s’incarner dans des choses que nous trouvons plus légitimes aujourd’hui. La vérité qui est en germe dans l’Écriture a pris du temps avant de produire de beaux fruits dans l’histoire. Je prétends que la relation entre l’homme et la femme c’est la même chose. Aujourd’hui ça nous semble clair et évident que les femmes puissent faire des études, mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Il s’est passé qu’un système hyper complémentariste à l’époque de Rome est devenu moins complémentariste. Ce système montre que l’Évangile a libéré d’un certain carcan complémentariste les relations entre les hommes et les femmes pour leur donner beaucoup plus de liberté, mais dans une relation saine qui respecte l’ordre créationnel, ordre dans lequel nous ne sommes pas interchangeables, ni dans le couple, ni dans le travail, ni dans l’éducation des enfants, ni dans l’Église. On pratique les mêmes fonctions mais autrement. C’est ce que j’essaye de montrer dans pas mal de pages de mon livre : cet autrement de la pratique qu’implique l’ordre créationnel. Un jour, lorsque Jésus reviendra, nous resterons homme, nous resterons femme, lui-même est homme dans son corps de ressuscité et ce jour-là, nous vivrons pleinement cet ordre créationnel où il n’est pas question de fonction mais de relation. De même que l’Église vivra pleinement sa relation avec le Seigneur où ça ne sera pas « toi tu fais ça et moi je fais ça ». On vivra dans l’Église avec le Seigneur, et dans une relation où Jésus-Christ est Seigneur et où nous sommes l’Église, on ne confond pas.

9. Comment l’exemple biblique nous aide à interpréter les textes bibliques ?

Un point qu’il me semble vraiment important de bien comprendre est la différence entre l’explication d’un texte et son application. On ne peut pas passer de l’explication d’un texte de l’Écriture à son application aujourd’hui sans tenir compte de tout ce qui s’est passé entre. L’application demande un effort de repenser ce que dit le texte en notre temps, et je vois des gens qui peuvent vous citer un verset sans même se dire et se demander comment on fait le lien aujourd’hui. C’est là qu’intervient l’exemple dans l’Écriture. S’il y a un texte ou deux qui posent des questions légitimes (1 Co et 1 Tm 2), il y a toute une pratique néotestamentaire de femmes impliquées dans la vie de l’Église, Priscille, Phoebe, etc. L’histoire de l’Église nous montre que les choses ne sont pas aussi évidentes qu’il n’y paraît. Dès le premier siècle, on voit que la pratique n’est pas une pratique carrée, mais elle prouve qu’on ne peut pas interpréter ces textes de manière littéraliste comme s’ils devaient s’appliquer sans discussion.

10. Quelle(s) application(s) pratique(s) pour l’Église aujourd’hui ?

Il y a quelques applications très concrètes qui me semblent importantes. Premièrement, je crois en l’importance de la collégialité. Il n’est pas sain aujourd’hui qu’il n’y ait qu’un homme qui dirige une Église. Il est bon qu’il y ait un groupe collégial qui dirige l’Église. Deuxièmement, dans ce groupe, il est bien qu’il y ait des hommes et des femmes, de même que dans un couple, c’est bien qu’il y ait un homme et une femme ; et même si c’est un couple comme l’Écriture l’enseigne, c’est un homme et une femme. C’est bien la diversité : elle est voulue de Dieu. Il ne serait pas souhaitable que l’Église soit le seul lieu où l’autorité ne s’exerce pas au travers du partenariat ordonné. Dans une entreprise il y a des cadres hommes et des cadres femmes, dans la famille il y a bien sûr un homme et une femme, dans toute la société et dans toutes nos activités nous sommes heureux qu’il y ait des hommes et des femmes, et l’Église ne devrait pas être la seule institution où il n’y ait qu’un homme ou que des hommes qui dirigent toutes choses.

Troisièmement, c’est respecter les vocations. C’est souvent le cas pour les hommes, pourquoi pas pour les femmes ? Une femme qui se sent appelée, qui dans l’Église porte les fruits qui soulignent qu’elle est faite pour diriger dans l’Église, eh bien, respectons ce que le Seigneur semble montrer à l’Église.

Quatrième conséquence très concrète, c’est qu’il faut exiger des hommes et des femmes la même chose. À quelqu’un qui veut exercer un ministère pastoral, il lui faut les compétences qui vont avec, les études, la formation et les stages qui l’accompagnent. Qu’il soit homme ou femme ce n’est pas le problème, c’est un problème de responsables d’Église, de pasteur. Il faut que l’on permette aux hommes et aux femmes de se former pour exercer ce ministère. Les mêmes fonctions mais dans une relation différente.

Et enfin, je dirais qu’il faut des conseils d’Église collégiaux et compétents. Il faut veiller à ce que dans nos conseils d’Églises il y ait des hommes et des femmes qui soient capables de discuter et de travailler avec le pasteur salarié de l’Église, que ce soit un homme ou une femme, pour que ces conseils tiennent la route et que ce ne soit pas des gens qui ne s’occupent que des questions matérielles, mais qui travaillent ensemble avec le pasteur pour que l’Église puisse grandir d’une manière saine.

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