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La foi chrétienne selon Wright : un plaidoyer rafraîchissant


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Excelsis
  • Éditions Excelsis
  • 28 Avril 2017
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Questions à Philippe Malidor, auteur et traducteur (notamment de Chrétien, tout simplement, de N.T. Wright).

Présenter la foi chrétienne, d’autres livres le font. Qu’est-ce qui fait l’originalité de Chrétien, tout simplement ?

Personnellement, j’ai souvent été déçu par les ouvrages d’apologétique populaire, pour une raison assez simple : ils prêchent à des convertis. Ils se placent de leur point de vue à eux, comme s’ils disaient à leur lecteur : – Tu n’es pas croyant ? Mais comment est-ce possible ? Tu vas lire ce livre, te fourrer dans le crâne quelques vérités que tu n’aurais jamais dû perdre de vue, prendre conscience de ton péché, demander pardon, changer de vie. Et voilà. Or, ce genre de démarche est voué à l’échec (sauf miracle du Saint-Esprit, ce qui arrive parfois) parce qu’on parle à des gens qu’on ne connaît pas et ne cherche pas à connaître. L’originalité de cet auteur, c’est qu’il se place d’emblée sur ce que peut ressentir l’être humain en dehors de toute foi. Il se place sur le terrain de l’anthropologie la plus fondamentale.

Le livre s’adresse-t-il à des chrétiens, ou à des personnes qui s’intéressent à la foi chrétienne et veulent en savoir plus ?

Ce livre est bon pour chacun : pour le chrétien qui ne s’est jamais trop demandé pourquoi il croit, mais plus encore pour celui qui est en recherche par rapport au christianisme et qui se demande pourquoi cette religion serait meilleure qu’une autre. Et le pari que fait N.T. Wright, c’est qu’en partant des aspirations les plus fondamentales qu’on peut observer chez ceux qui nous entourent, et aussi en soi-même, on peut légitimement annoncer que le Christ peut étancher les soifs et les intuitions profondes que nous avons par rapport au monde. C’est lui qui rend audibles les « échos » brouillés que nous recevons de l’univers.

Que sont ces échos, ces soifs, ces intuitions ?

Il y a le constat que ce monde n’est pas juste mais qu’il y a une notion de justice quelque part. Ensuite, on a beau être matérialiste, il est extrêmement rare qu’on le soit tout à fait : l’humain est un être spirituel ; il y a de l’esprit quelque part. Puis, il y a le besoin de relation : les uns avec les autres, ou avec la divinité, ce qui peut amener à confondre les deux dans une espère d’aspiration à l’absolu plus ou moins bien aiguillée. Enfin, il y a le mystère de la beauté et le pressentiment que celle-ci (qu’il s’agisse de la nature, ou de la femme, etc.) a partie liée avec la vérité.

L’auteur fait donc la démarche inverse de ce qu’on lit souvent : au lieu de partir de sa foi pour essayer de la partager avec les autres ou de la leur inculquer, il s’efforce de détecter les aspirations les plus basiques, les plus inamovibles de nos contemporains pour leur montrer que la foi chrétienne peut « naturellement », « tout simplement », résoudre une part du mystère et apaiser les soifs et les craintes.

Finalement, qu’est-ce que c’est qu’être « tout simplement chrétien » dans un monde, y compris religieux, de complexité, de diversité, et même de division ?

C’est peut-être d’abord se débarrasser de l’idée que le Christ est le Dieu de l’homme blanc occidental. Il est le Sauveur de tous les humains, et c’est cela qui fait la « simplicité » de son message et de son œuvre (d’ailleurs, sur le plan de son enseignement, Jésus fait quasiment l’unanimité, ce qui semble donner raison à l’auteur). Cela implique aussi de se dégager d’un vocabulaire religieux qui provoque un blocage mental inutile et nuisible. Ainsi, explique Wright, « le “péché? n’est pas simplement la violation d’une loi. C’est une occasion manquée. Ayant entendu les échos d’une voix, nous sommes appelés à venir à la rencontre de l’Orateur. Nous sommes invités à être transformés par la voix elle-même, la parole de l’Évangile – la parole qui déclare que le mal devra être jugé, que le monde devra être remis d’aplomb, que la terre et le ciel sont réunis pour toujours, et que la nouvelle création a commencé. »

Alors, évidemment, il y a un côté « pari » dans ce livre : tout le monde ne va pas devenir chrétien en le lisant ! Mais si, au moins, on peut en ressortir en se disant, non pas que l’Évangile correspond à notre pente naturelle (ce qui est un grave contresens) mais qu’il est le message qui correspond « tout simplement » à ceux de nos désirs qui sont plus profonds que les désirs de surface, on n’aura pas perdu son temps. En tous cas, c’est un livre qu’on peut offrir sans réticence à celle ou celui qui ne partage pas notre foi mais qui a pressenti en nous regardant vivre que notre foi est une vraie richesse…

N.T. Wright, Chrétien, tout simplement. La pertinence du christianisme, Excelsis, 2014, 328 pages, 20 euros.

Philippe Malidor est l’auteur de :

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