Les livres des Rois ne cessent de fasciner les biblistes et les historiens de l’Israël ancien. Ils constituent ce qui se rapproche le plus, dans la littérature biblique, d’une œuvre historiographique antique. Le second livre des Rois, en particulier, évoque des siècles agités (du milieu du IXe s. au début du VIe s. av. J.-C.), marqués par des conflits avec d’autres pays du Proche-Orient et des réformes religieuses musclées. Parce qu’il rapporte la fin d’Israël puis de Juda, ce livre constitue une clef de compréhension cruciale pour l’ensemble de 1–2 Rois. Mais cette dernière œuvre ne relève pas d’une historiographie au sens moderne : il s’agit d’une relecture théologique de l’histoire, et du fruit du travail de rédacteurs aux perspectives variées, dont l’œuvre s’est elle-même échelonnée sur plusieurs siècles.

Ce commentaire démêle les ressorts littéraires, historiques et théologiques de 2 Rois en mettant à contribution les différentes facettes de l’exégèse contemporaine.